Concours-Internet transnational «Maya». Vidéos, photos, affiches, dessins contre la toxicomanie et l'alcoolisme

  • 19.11.2012     13:01     69 ͤ jour     Lyudmila

    À mon père

    Nous avons mis le fin de vivre avec mon père, quand j’étais 2 ans. Il était très jaloux, il était alcoolique chronique et il battait la mère tous les jours. Il ne permettait pas travailler à ma mère. À cause de sa jalousie elle s’enroulait aux mouchoirs comme la nonne, cachant son visage et les cheveux. Les frères de maman le punissaient beaucoup, le rouaient de coups, mais s'étant dégrisé, il venait, se repentissait, se traînait aux pieds, et elle le pardonnait. La ville en Oural, où nous habitions était petite, tout le monde se connaissait, et rester la mère célibataire à cette époque-là était considéré comme une grande honte.

    Je ne me presque souviens pas cette période, quand nous vivions ensemble, mais certaines épisodes se sont gardées dans ma mémoire. Je me rappelle, comment il attaquait la mère avec le couteau, que je me suis retrouvée à l'hôpital une fois à cause de lui. Il y avait quelque chose avec mon coeur. Alors j’ai survécu, mais j’ai la cicatrice pour toute la vie en gauche partie de la poitrine.


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  • 17.11.2012     11:37     66 ͤ jour     Lyudmila

    À ma mère

    Demain, c'est l'anniversaire de la mort de ma mère. 14 années se sont écoulées depuis sa mort. Et durant toutes ces années, j'ai été tourmenté par ma culpabilité envers elle. Il y a 10 ans, j'avais l'habitude de lui demander pardon tous les jours. Il n'y avait pas une seule journée où je ne pensais à elle. Au cours des quatre dernières années, cela s’est amélioré. J’ai ressenti qu’elle m’avait pardonnée, ou peut-être voit-elle que j'ai changé et que ma vie est différente.


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  • 14.11.2012     15:37     64 ͤ jour     Edik

    Tout seul

    Un matin l'inspecteur pour les affaires des mineurs nous a réveillé ma mère et moi. Il a raconté à ma mère que depuis de notre maison à la maison voisin ont pénétré les garçons et ont volé les casseroles de nos voisins. Nous avons été emmenés à la commission. J’étais calme, je ne pouvais pas même supposer que j’aurais des problèmes. J'avais 11 ans, et je ne pouvais pas imaginer que quelqu’un peut me prendre de la maison.

    Là, où nous sommes venus, il y avait beaucoup de gens. Tous disaient qu’ils me souhaitent du bien, ils demandaient comment je vis avec ma mère, si je faim, où je me trouvais, quand les garçons pénétraient chez les voisins. J'ai dit la vérité, que je me sens très bien avec ma mère, et que je regardais les garçons depuit notre jardin. Puis on m’a dit qu’ils me prennent au récepteur pour les mineurs jusqu’à l'éclaircissement des circonstances. Je ne voulais pas y aller, je m’opposais, mais ils m'ont fait m’asseoir à la voiture et emmené.


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  • 12.11.2012     12:45     62 ͤ jour     Lyudmila

    La Zone

    Après deux mois passés en prison, j’ai été transférée dans une colonie des femmes. Ca faisait peur, mais après deux mois en prison j’étais devenue plus rassurée.

    La zone m’a frappée avec sa noirceur. Tout le monde est habillé en noir, que des foulards sur les têtes et des matricules sont blanches: nom, prénom, terme, date de libération. L’uniforme est obligatoire pour tout le monde: un chemisier blanc avec des pois bleu clair, une robe sans manches noire, une veste noire, des chaussures noires. Tous les vêtements qu’on m’a donnés n’étaient pas de ma taille. On m’a donné ce qu’il y avait en stock ou plutôt, ce qu’il est tombé sous la main, on m’a déguisée comme un épouvantail.

    Aussi j’étais frappée par des grands baraquements où on habitait. Sur le territoire il y avait 3 baraquements à l’étage. C’était des locaux énormes, il y avait deux rangées de lits superposés deux par deux, 120 personnes y vivaient. La moitié travaillait le jour, l’autre moitié – la nuit.


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  • 09.11.2012     12:12     59 ͤ jour     Lyudmila

    Derrière les barreaux

    L’enquête a duré presque un an. Pendant tout ce temps-là je me préparais moralement à la prison. Je savais pertinemment que j’y serais condamnée, car l’examen médical a émis la conclusion que j’avais besoin d’un traitement forcé. Mon mari m’expliquait quels étaient les usages là-bas, comment il fallait se comporter etc. Les prisons de femmes et d’hommes sont très différentes, mais je ne connaissais aucune femme qui aurait fait de la prison.

    Bien sûr je m’inquiétais et j’avais très peur de la taule. Maman et la famille ont appris seulement la veille que j’aurais un procès. Maman étais choquée. Elle n’arrivait pas à croire que sa fille sera jugée. Elle a su que le jour même que je prenais de la drogue. Elle insistait que je dise la vérité, mais je ne pouvais pas. Bien sûr, les complices n’était pas au tribunal. Mon mari n’était pas loin, dehors à côté du tribunal. Le juge m’a donné un an d’emprisonnement. Il a dit que c’était pour que la prochaine fois je choisisse mieux mes relations. Lui aussi, il croyait à peine que c’était ma drogue, la biographie de mes complices était trop garnie.


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  • 07.11.2012     14:39     57 ͤ jour     Edik

    L’accident de voiture

    Il y a quelques jours, j'étais à un croisement, dans une voiture appartenant à mon employeur. Tout à coup, un bus déboula du feu rouge, et embouti la Lada qui traversait la route à ce moment-là. Il a ensuite essayé de se sauver, mais a encore embouti deux voitures avant la mienne. Je n’ai compris pas ce qui s’était passé. J'étais sur ma route, pensait à quelque chose, et j’ai soudain ressenti un tel choc à l’avant du véhicule. Après avoir quitté la voiture, j'ai entendu dire que quelqu'un criait. J'ai appelé l'ambulance. C’était l'homme de la Lada qui criait, et le chauffeur du bus criait également après lui. «Tu es aveugle? Pourquoi diable êtes-vous passé au feu rouge?» Le chauffeur de bus hurlait tel un hystérique. Même si tout le monde avait remarqué que c'était le bus qui avait enfreint le Code de la route.

    Après un court instant, le service d'inspection des voitures était déjà là. Et plus tard, l'ambulance est arrivée. Suite à l’accident, le conducteur de la Lada souffrait d’un grave traumatisme (il avait les jambes cassées). Tous les documents ont été saisis par la police de la route. Et lorsque le chauffeur de bus s'est rendu compte que c'était de sa faute, il s'est enfui dans une direction inconnue.


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  • 05.11.2012     18:34     55 ͤ jour     Lyudmila

    En silence et se haïssant

    Quelques fois j’étais à un pas d’aller en prison, mais un ange-gardien veillait sur moi. Mais le malheur est venu par là, d’où on ne s’y attendait pas. Des joueurs de cartes professionnels que mon mari connaissait sont partis travailler sur Issyk-Koul ; après avoir acheté une nouvelle « Lada 6 », nous aussi avons décidé de faire un tour avec eux, histoire de se reposer. Mon mari avait bien sûr un petit intérêt d’argent, il était, disons, une partie indépendante qui est présente pendant le jeu et surveille le respect des règles. Il ne participait jamais, mais observer, c’était sa passion. On apprend mieux les gens, disait-il.

    Au retour, deux voitures nous arrêtent. J’étais calme, nous n’avions rien. Nous avons pris de la morphine pure, nous étions tout de même partis nous reposer, mais nous nous sommes injectés les derniers restes juste avant de repartir. On nous a emmenés à la brigade, en nous séparant. Je suis restée toute la journée dans un bureau sans savoir ce qui m’attendait.


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  • 02.11.2012     09:12     52 ͤ jour     Lyudmila

    Le dos contre le mur

    Quand on ne me donnait plus les doses gratuitement, pour pouvoir continuer à me droguer j’avais besoin par jour d’un salaire mensuel d’un ouvrier moyen. Je n’avais jamais eu autant d’argent, mais je ne pouvais plus m’arrêter. Vous comprenez, j'étais devenue accro. Sans la drogue la vie avait perdu son sens. Et ce qui est très important, j’aimais bien cet état : bonne humeur, la joie artificielle…

    «Les gens sympas», qui m’ont fait connaître la drogue, ont commencé, l’air de rien, à me suggérer de différentes solutions pour trouver de l’argent. Criminelles, évidemment. On me présentait aux personnes qui avaient besoin d’une jeune et énergique assistante pour réaliser leurs combines. Bien sûr, on ne me proposait pas d’aller voler et cambrioler ; connaissant mes opinions à l’époque, il s’agissait surtout des arnaques ou d’achat et revente.


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  • 31.10.2012     15:55     50 ͤ jour     Edik

    Il m'a suffi

    Je déteste les toxicomanes, si j'avais la possibilité je les aurais tué. Quand je rencontre les anciens amis de ma mère j’entre en fureur. Je ne me rappelle pas quand est-ce que je remarquais qu’elle se pique, et quand je me suis rendu comte que cela signifie. Probablement, alors, quand j’ai bien essuyé du malheur, quand on roulé dans les rues. La famine, le froid, la vie chez les gens autruis ne me plaisaient pas beaucoup. Et vraiment exactement je n'aimais pas, quand je n'ai presque perdu la mère à cause des drogues. Quelque chose en moi a changé en 13 ans …

    Si vous me demandez : «Comment tu te rapportes à ta mère?». Je réponds. Je ne trouve pas que ma mère est toxicomane. Pour le moment elle ne se pique pas et rien n'utilise. Elle consomme de la méthadone, mais ce n'est que le médicament pour elle. Elle travaille, écrit les projets chez sa organisation, participe à plusieurs actions publiques. Est-ce que les toxicomanes mènent un tel mode de vie?


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  • 29.10.2012     15:04     48 ͤ jour     Lyudmila

    La première piqûre

    Avant le quatrième cours de l'université je me suis rencontrée par hasard avec la voisine Natacha, de qui nous faisions nos etudes ensemble jusqu'à la huitième classe. Elle était très courtoise, gentille et complaisante. Je savais qu'elle était mariée à un infirme sans jambes et élevait son enfant de neuf ans. À ce moment là, j’ai pris cela pour sa gentillesse. Ils avaient la voiture, l'appartement. Ils commencaient de plus en plus souvent venir chez moi, et m’inviter chez eux ou à la nature. D’abord je refusais, mais avec le temps je suis devenue leur invité fréquente.

    Après 3-4 mois de la connaissance j'ai vu pour la première fois la syringue dans la main de Natacha. Alors, elle m'a raconté qu’elle se pique, qu'elle était condamnée pour le trafique des drogues, me disait, comment elle veut jeter tous cela... J'étais embrassée par la pitié terrible vers elle et son destin malheureux. Je voulais l'aider, causait avec elle, en l’emmenant quelque part, où il n'était pas possible d'injecter, pour la justification elle disait qu’elle veut jeter, mais ne peut pas.


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