Les médecins touvains ont raconté leur formation au Centre médical du docteur Nazaraliev
03.06.2013
À la fin de mai les médecins touvains sont venus au Centre médical du docteur Nazaraliev en vue de la formation continue. À l'issue de la formation de trois mois, les professionnels touvains doivent appliquer les connaissances acquises pour améliorer des services narcologiques de la République de Touva. Ce traité a été signé par le professeur Jenichbek Nazaraliev et le président de la République de Touva Cholban Kara-ool en décembre 2012.
Anatoly Ak-kys, 42 ans, médecin anesthésiste-réanimateur de 16 ans d'expérience à l`hôpital républicain de la République de Touva, diplômé de l`Université d'État de Médecine de l'Altaï.
Quand je partais au Kirghizistan, je n'en avais aucune idée. Je savais que la plus grande partie de la population sont les musulmans et que c`est une autre culture. Chez nous, il n`y a que des chrétiens ou des bouddhistes. J`ai vu ici des gens très sympathiques et accueillants. Au magasin on commence à parler kirghize mais quand on voit que tu ne comprends pas on parle immédiatement russe. Tout le monde est gentil. Je n`ai vu aucun alcoolique dans les rues. Chez nous, c'est un phénomène omniprésent.
J`étais surpris qu`au Centre médical du docteur Nazaraliev il y a une autre relation envers les malades, différente de ce que j'ai toujours vu dans des établissements fédéraux. Tout le monde est à pied d'égalité: les médecins, les patients, les conducteurs, les infirmiers, les infirmières. On serre toujours la main. La situation de la clinique est toujours calme. Pendant le sevrage les toxicomanes sont souvent furieux, mais les médecins du centre les mettent rapidement hors de cet état. Cette méthode permet d'accélérer ce processus. Les méthodes de travail de ce centre sont très différentes de toutes les autres.
En plus, la nourriture à la clinique est très bonne.
J`ai entendu dire du professeur Nazaraliev à la télé, sur Internet et j`étais heureux de faire sa connaissance personnellement. Il sera très facile de discuter avec lui comme si nous nous connaissont depuis longtemps. Je suis en train de lire son livre «Fatal Red Poppies» afin de mieux comprendre sa méthode. C`est très facile à lire et c`est très intéressant.
J'ai lu que certains outils réemployés par D. Nazaraliev ont été utilisés dans les années 1930, mais ils ont été oubliés, alors que c'est l'une des méthodes de traitement de la toxicomanie des plus efficaces avec peu de cas de complications et de décès.
Oulyana Biché-oon, 34 ans, toxicologue de 11 ans d'expérience au Dispensaire narcologique de la République de Touva. Diplômée de l`Université d'État de Médecine de l'Altaï.
Malgré le fait que le Kirghizstan est un étranger pour nous, je ne me sens pas loin de chez moi. L'ambiance du Centre médical du docteur Nazaraliev est très calme, les gens sont accueillants, sur un pied d'égalité, comme de vieux amis.
Depuis très longtemps je connaîs le Centre médical du docteur Nazaraliev. Pendant tout le temps je travaille dans le domaine de la santé, j'ai souvent entendu parler de ce centre. Notre profession suppose que nous avons constamment besoin de savoir plus. Lors de mon stage en entreprise, mon chef m`a raconté de la méthode de Nazaraliev qui, jusqu'à présent, n'est pas officiellement utilisée en Russie.
Je suis allée au Kirghizistan avec beaucoup d'intérêt. Parce qu'il me faudra apprendre quelque chose de nouveau, examiner la toute nouvelle méthode de traitement. Maintenant, je vois bien tout à fait une autre manière du travail avec les patients. Les médecins font attention aux autres choses. J'ai encore beaucoup de nuances à comprendre et je dois essayer de les adapter dans notre région.
J'étais surprise par le nombre de patients et de médecins. Dans mon hôpital à Kyzyl (République de Touva) chaque toxicologue travaille avec 30 alcooliques et 15 toxicomanes. Ici, chaque patient a son médecin traitant. J`ai pas vu ça.
Nous avons fait connaissance avec le professeur Nazaraliev. C`est une personne très intéressante et positive. Il a une énergie qu'en se trouvant à côté de lui, on devient involontairement aussi positif.
Chenné Sayaty, 21 ans, psychologue au Dispensaire narcologique de la République de Touva. Diplômée de l`Université de la République de Touva avec l`expérience de travail d`un an.
Quand il y avait le casting, on avait 7-8 psychologues. Moi, je suis allée la première. Docteur Nazaraliev a dit que j`avais de la personnalité, il m`a demandé si j'avais des compétences en leadership. J`ai dit que c`était vrai. Je pense que c`est pour cette raison qu`on m`a choisie.
J`étais en Chine, en Mongolie plusieures fois et je n`ai vu nulle part les gens aussi accueillants comme ici. Je pensais que nous serions traités comme des étrangers, mais j`ai vu l'attitude très amicale de la part de l'équipe. En général, cette bienveillance se manifeste même dans le plan de l'organisation du travail. Par exemple, j`étais très surprise que les infirmiers peuvent entrer dans la salle des internes. Chez nous, à Kyzyl, seulement les médecins peuvent y entrer, les autres - que par la permission. J'ai demandé: «c`est pas interdit?».
La formation est très intéressante des premiers jours au Centre médical. Nous avons fait connaissance avec les médecins, ils ont commencé à nous introduire aux techniques de la méthode. Aujourd'hui j`ai fait la liste des questions qu'ils posent aux patients. J`ai assisté les consultations médicales et j`ai compris que chez nous, à Kyzyl, nous utilisons beaucoup de techniques inutiles qui ne valent trop pour la réhabilitation et la socialisation des malades. Les médecins du Centre médical du docteur Nazaraliev utilisent la même méthodologie et s'enfoncent dans le fond du problème pour aider aux patients.
Je n`ai vu qu`une journée de travail des médecins du Centre, j'ai déjà compris que je dois encore beaucoup apprendre. J`ai fini mes études il y a un an et je n'ai que 6 mois de l'expérience de travail.
